Vous n’êtes pas sans savoir que l’huile de palme… c’est le mal. En effet, cette huile végétale extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile a pour le moins mauvaise presse.
D’une part, de nombreuses études démontrent qu’elle a un impact négatif sur la santé à cause de ses acides gras saturés qui engendrent du mauvais cholestérol et des maladies cardio-vasculaires. D’autre part, et c’est la plus médiatique, à cause de son fort impact environnemental lié à la déforestation pour l’exploitation et la destruction de la faune qui l’accompagne. À titre d’exemple, on estime que 5 000 grands singes seraient victimes de l’exploitation des palmeraies chaque année.
Les mentalités changent peu à peu et de plus en plus d’entreprises font le choix de ne plus fabriquer ni de commercialiser de produits qui contiennent de l’huile de palme. C’est notamment le cas de le chaîne de supermarchés britanniques Iceland qui s’est lancée dans le boycott de cette huile végétale.
Et à l’occasion des fêtes de Noël, l’entreprise s’est associée à Greenpeace pour diffuser une publicité créée quelques mois auparavant par l’association et l’agence Mother London (accompagnée à l’origine par cette pétition contre l’huile de palme). Cette dernière met en scène un orang-outan qui saccage la chambre d’une petite fille, jusqu’à ce qu’elle lui demande de partir…
Mais cette publicité, sponsorisée donc au final par la chaîne de supermarchés Iceland, n’a semble-t-il pas été appréciée par Clearcast, l’organisation qui approuve au préalable la plupart des publicités télévisées britanniques. La raison ? Clearcast estime que la publicité est de nature purement politique puisqu’elle a été produite par Greenpeace à l’origine, comme le précise le communiqué de presse qu’elle a été contrainte de publier suite au tollé suscité outre manche.
Une décision qui n’est pas sans rappeler une forme de censure. Greenpeace n’est en effet absolument pas mentionnée dans la publicité finale et sa diffusion devait être financée par la marque directement, transformant ainsi la prévention en publicité de masse pour le marché britannique.
Quoi qu’il en soit, grâce à la magie d’internet et des réseaux sociaux, Iceland a décidé de mettre la vidéo sur sa chaîne YouTube et, effet Streisand oblige, cette dernière a finalement été visionnée près d’un million de fois en une seule journée. Le tweet de la marque ci-dessous a par exemple été retweeté plus de 60 000 fois en quelques heures.
Alors pour une fois qu’une publicité de Noël veut porter un message positif pour notre santé et l’environnement, on ne peut qu’être dérangé de cette décision du centre de contrôle de la publicité audiovisuelle britannique. Et on vous le rappelle, cette publicité est interdite à la télévision en outre-manche… alors pourquoi se priver de la partager dans la reste du monde ? A vous de jouer ! 😈
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