Si vous l’aviez un peu enterrée, il serait peut-être temps de redécouvrir les avantages de la betterave rouge, et les meilleures façons d’en profiter. La betterave rouge est un
légume-racine, au même titre que la carotte ou le céleri. Cultivée et consommée depuis des siècles "de l’Atlantique à l’Oural" et au-delà, elle figurait en bonne place dans tout potager qui se
respecte jusque dans les années soixante-dix.
Quelque peu éclipsée par le boom de l’agro-industrie, elle revient sous les feux des projecteurs grâce à des qualités nutritionnelles qui collent aujourd’hui au plus près des préoccupations à la
mode en matière d’alimentation et de santé : faire le plein de nutriments protecteurs et d’antioxydants.
La betterave potagère, un véritable alicament
La betterave constitue d’abord un excellent apport de fibres solubles et insolubles, qui contribuent à entretenir la flore intestinale ou restaurer la bonne santé du tube digestif. Puis il y a toute une cohorte de vitamines : A, C, bêta-carotène, B5, B6, B9 (l’acide folique), B1 (la thiamine), B2 (la riboflavine) et la choline, pour ne citer que les principales. Viennent ensuite des composés comme la lutéine, la zéaxanthine, la glycine et la bétaïne. Les minéraux ne sont pas en reste, avec du calcium, du magnésium, du potasium, du phosphore, du fer, du manganèse, du zinc, du sélénium, du cuivre…
Des nitrates, mais des bons
Les nitrates ont beaucoup fait parler d’eux il y a quelques années quand on s’est rendu compte que les rivières et les nappes phréatiques subissaient de plein fouet la pollution due aux amendements azotés agricoles et engrais issus de la pétrochimie. Dans toutes les régions où l’agriculture et l’élevage intensifs prédominaient, les teneurs en nitrates avaient dangereusement augmenté. Il est avéré qu’une ingestion élevée et prolongée de ces nitrates présente un risque pour la santé, tout particulièrement celle des nourrissons. Le principal symptôme est la fatigue, causée par une sous-oxygénation cellulaire qui peut, dans les cas extrêmes, provoquer l’asphyxie.
Pas grand-chose à voir, heureusement, avec les nitrates d’origine végétale qu’on trouve dans la quasi-totalité de nos légumes (céleri, laitue, épinards, radis…), la betterave en particulier, et qui ont un rôle bénéfique. Notamment celui de réduire l’hypertension artérielle. En effet, notre organisme convertit une partie des nitrates des végétaux en nitrite, puis en oxyde nitrique dans le sang. Ce dernier est un gaz capable de dilater les vaisseaux et d’améliorer la circulation sanguine et l’oxygénation des tissus. Si bien que de nombreux sportifs ont adopté la betterave dans l’espoir d’augmenter leurs performances et leur endurance.
La bétaïne pour retrouver du jus
Des recherches sur la physiologie d’enfants autistes ont montré que la bétaïne, un acide aminé dont regorge la betterave rouge, pouvait faire office d’antidépresseur naturel de premier ordre. Le cheminement est le suivant : la bétaïne est un précurseur de S-Adénosylméthionine (couramment dénommé SAMe), elle-même indispensable à la synthèse de certaines hormones dont le binôme noradrénaline-dopamine et la sérotonine, maintenant bien connue pour son action équilibrante sur l’humeur ‒ d’où son surnom d’hormone du bonheur.
La bétaïne de la betterave a d’autres avantages : elle relance également la production de glutathion, reconnu depuis peu pour être peut-être le plus puissant antioxydant que l’organisme synthétise. Il joue notamment un rôle central dans la protection et la détoxification du foie, plus que jamais en danger de nos jours devant les innombrables molécules synthétiques auxquelles il est confronté via notre alimentation ou notre médication.
Autre bénéfice important de la bétaïne : elle agit sur les maladies cardiovasculaires athérosclérotiques. Celles-ci sont très souvent liées à un taux sanguin d’homocystéine anormalement élevé, qui engendre l’encombrement des artères du cœur, mais aussi du cerveau et des membres inférieurs, avec thrombose veineuse. Un apport régulier de bétaïne fait chuter ce taux d’homocystéine et minore considérablement les désagréments qu’elle engendre.
La betterave en première ligne contre le cancer : la cure Breuss
Si vous connaissez la cure Breuss, vous savez que l‘ingrédient principal des jus de légumes qui en sont le pilier est… la betterave rouge. Rien d’étonnant donc à ce que notre légume du jour, sous forme d’extrait, se soit révélé un excellent cytotoxique dans plusieurs études officielles devant des cellules humaines de cancers dits hormonodépendants.
Le jus de betterave est issu d'un des légumes qui prévient les mutations susceptibles de dégénérer en cancer. Car le cancer est également ‒ ou avant tout selon certains ‒ une maladie du terrain, et là aussi, la betterave excelle. Sa richesse en minéraux la rend idéale pour contrebalancer un terrain acide, dénutri et sous-oxygéné, souvent (pour ne pas dire toujours) un corollaire des terrains cancéreux. Les personnes sous anticoagulants devront juste prendre garde à leur consommation de fanes de betterave, riches en vitamine K, un agent de coagulation du sang.
Une liste de vertus à retenir
La betterave a indéniablement de nombreuses vertus, éprouvées par des millions de consommateurs et toutes plus importantes les unes que les autres. Pour en profiter au maximum, la solution idéale est évidemment de la manger crue et fraîche, sous forme de salade ou de jus, obtenu grâce à un extracteur à faible vitesse de rotation. Vous pourrez ainsi :
- Améliorer votre transit intestinal.
- Vous protéger de la déprime et de la dégénérescence cognitive.
- Augmenter vos performances physiques et cérébrales.
- Détoxifier et protéger votre foie.
- Contribuer à faire barrage au cancer.
- Lutter contre l’hypertension.
- Vous mettre à l’abri des problèmes circulatoires et des cardiopathies, ou les amoindrir.
- Booster votre système immunitaire et votre moral.
Alors, vous attendez quoi ? ☺
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